Sabine Weiss aurait eu 100 ans ...

Sabine Weiss est née à Saint-Gingolph, en Suisse en 1924, et décédée à Paris le 28 décembre 2021, à l’âge de 97 ans. 

Je ne l’ai découverte que lors de l’exposition qui lui a été consacrée aux Rencontres de la Photographie d’Arles de 2021 mais immédiatement j’ai compris sans même le savoir que c’était l’une des plus grandes de l’école humaniste française. À l’instar de ses amis Robert Doisneau ou Willy Ronis, la photographe a le cœur dans les yeux, et s’attache à rendre sensible le merveilleux de la vie quotidienne.

Très jeune, Sabine Weiss s’initie à la photographie et devient dès les années 1950 l’une des rares femmes photographes en France à vivre de son art. Elle épouse un peintre américain installé à Paris et résidera désormais en France tout le reste de sa vie. 

En 1952, elle travaille pour le magazine Vogue. C’est là que Robert Doisneau la remarque et lui propose de rentrer à l’agence Rapho.

Rapidement reconnue aux États-Unis, elle expose dès 1954, à l’Art Institut of Chicago. Elle est sélectionnée par Edward Steichen pour l’exposition qu’il organise au Museum of Modern Art de New York, «The Family of Man», en 1956.

À partir des années 1960, elle partage son activité entre des commandes pour la publicité et pour la presse européenne et américaine et des voyages dans le monde entier.

Pourtant, peu de gens connaissent la richesse et la diversité de son œuvre car elle la conservait intacte dans la maison-atelier où elle vivait depuis 1949 ! On commence seulement à en découvrir les trésors. 

Foisonnante et généreuse, l’œuvre de Sabine Weiss est faite de curiosité, d’émerveillement et de malice.